lundi 16 septembre 2019



Maison tant aimée avez-vous donc une âme ?
Il y a dans ces murs, il y a entre ces murs, une présence qui ne peut être que celle d’une âme, une âme protectrice et prévenante, une main onctueuse, chaude et caressante, un regard tendre et enveloppant, maternel.
Cette maison est un nid, garni de plumes d’ange faites de dessins et de mots et de portraits et de fleurs peintes et de draps bavards, dans lequel parlent et jacassent et rient de multiples poupées enrubannées de dentelle.
Les murs sont ceux d’une chapelle d’un navire échoué sur un rivage où vivent des indigènes qui n’entendent souvent que verbiages et ne voient rarement plus que naïves propositions dans ce que certains appellent art.
Caroline dessine et coud, Caroline est au culte.
Peut-être faut-il se contenter de prononcer à haute voix cette phrase pour y trouver du sens.
Caroline Dahyot illustre et écrit. Sa maison est son livre, son papier à lettre. Elle écrit à cette âme qui saura la comprendre et la défendre, mais aussi la garder. Est-ce un ange, qui enveloppe si tendrement la maison et inspira son nom, « Villa Verveine », ou un garde qui la tient prisonnière ?
On dit de la verveine qu’elle attire l’amour et soigne les maux de ventre, mais aussi qu’elle facilite l’endormissement ….
Le travail de Caroline Dahyot est visible jusqu’au 12 Octobre à la GALERIE 75 à Rouen.Très beau texte de Pierre Gentes 









Le PARADIS, c’est où ? et c’est la même chose que le Jardin d’Eden ? En dehors d’être jardinier il est bien cet Eden ?
il rigole un peu Eden, le rusé coyote – les coyotes sont toujours rusés. Il joue du luth, il luthine en quelque sorte, là-bas, sous le pommier dont il expose la production à ses pieds… Viens donc jolie Eve croquer ces fruits délicieux couleur de cœur. Ce sont tes enfants ces roitelets-roitelettes ? Dois-je aussi les manger et ne laisser aux abeilles que le parfum de votre été qui passe ?
Dépêchez-vous, là-bas le ciel devient noir. Est-ce la nuit ou l’orage qui vient effacer le bleu de ton âme de chercheuse de félicité ? Ecoute ma musique, elle envoûte les tulipes, ces calices de suaves senteurs d’enivrants élixirs dans lesquels plongent les trompes de ces faiseuses de miel. Viens te bercer des vibrations qui montent de mes doigts glissant le long du manche sans fin de mon instrument, si doux, si tendre. Oublie ces rois, ces reines et cesse ta recherche, bientôt je partirai, bientôt tu te trouveras.
Caroline DAHYOT et non d’ailleurs qu’à la GALERIE 75 à Rouen, jusqu’au 12 Octobre 2019 Texte Pierre Gentès







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